La récolte des olives dans le gouvernorat de Kairouan est estimée cette saison à 105.000 tonnes, soit une baisse de 55% par rapport à l’année dernière.
L’importance de l’olivier pour le Kairouanais est d’ordre social, affectif et culturel avec l’organisation annuelle de festivals en l’honneur de cet arbre vénéré par les fellahs. C’est également un bon fixateur du sol et on apprécie ses vertus et ses bienfaits indéniables notamment pour les insuffisants hépatiques, les hypertendus et ceux qui souffrent de maladies rénales.
D’ailleurs, l’olivier constitue la base de l’arboriculture. Ainsi, on compte 9 millions de pieds d’olivier dont 6 millions en pleine production. Les délégations les plus productives sont Bouhajla, Chebika, Chrarda, Nassrallah et El Hajeb. D’autres villes telles que Haffouz et El Ala sont célèbres pour la qualité irréprochable de leur huile d’olive avec un taux d’acidité très bas ne dépassant pas 0,2 degré. D’où la forte demande des consommateurs au niveau local, régional, national et international.
Par ailleurs, beaucoup de fellahs kairouanais consacrent une petite partie de leur production à l’extraction de l’huile ennoudhouh de plus en plus prisée pour ses vertus curatives. Ayant un goût un peu piquant, cette huile est extraite manuellement sans l’aide de presse ni de centrifugation. Disposant de matériel archaïque, ils se plaisent à écraser les olives, à l’aide de grands pilons dont la pâte mélangée avec un peu d’eau chaude est ensuite déposée dans une cuvette. Ainsi, l’huile flotte en surface, ce qui leur permet de la récupérer à l’aide de leurs mains pour la déposer dans des récipients.
Une récolte estimée à 105.000 t d’olives
D’après les techniciens du Crda de Kairouan, la récolte des olives dans le gouvernorat de Kairouan est estimée cette saison à 105.000 tonnes, soit une baisse de 55% par rapport à l’année dernière.
Notons que le gouvernorat de Kairouan a exporté 21.000 tonnes d’huile conditionnée. Et au cours de plusieurs réunions, les oléiculteurs ont décidé de démarrer la cueillette des olives le plus tôt possible, soit depuis le 26 octobre, profitant du fait que celles-ci ne sont pas encore très mûres et puis procéder à la trituration sans tarder.
De la sorte, on obtient une huile de bonne qualité sur le plan fruitage et acidité. En outre, on ne doit pas utiliser les bâtons pour la cueillette (le goulage) afin d’éviter le risque de propagation et d’infection des arbres par la tuberculose.
Il est recommandé, par ailleurs, de bien entretenir les huileries et les citernes de stockage et de transporter les oliviers dans des caisses et non dans des sacs.
Notons qu’une stratégie de promotion de la culture des olives à Kairouan a été élaborée et porte notamment sur l’expansion des superficies des oliveraies, le renforcement de l’irrigation des oliviers et l’utilisation de nouveaux procédés et techniques de cueillette.